Ce mois-ci, nous avions envie de vous en dire un peu plus sur notre productrice d’œufs, Aurore, avec qui nous travaillons depuis quatre ans.
Installée en Charente, cette ferme familiale, nommée La Cocotte Limousine, compte plus de 600 poules, élevées en plein air, sans produit chimique et surtout avec la douceur et la bienveillance qui caractérisent Aurore !
Cette épicurienne qui se destinait à travailler dans le monde équin, a décidé en 2019, avec son compagnon de gérer leur propre exploitation et de s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement, du bien-être animal, saine et locale. “J’aime les bons produits, bien manger et je voulais tout naturellement proposer la même chose à mes client.es”.
Pour cette jeune femme, gérer sa propre exploitation lui permet liberté et indépendance. Elle nous raconte : “J’aime la liberté que m’offre mon métier. Je jongle entre des journées de livraison (de Bordeaux jusqu’à Limoges) et des journées à la ferme. J’ai la possibilité de pouvoir m’occuper de mon fils, aider mon compagnon avec les vaches quand je peux. Je travaille en vente directe, c’est un lien privilégié avec nos clients, particuliers comme professionnels. Je rencontre un tas de personnes de milieux et d’horizons différents. J’aime être dehors avec mes poules mais j’ai aussi besoin de voir du monde. Et ceux qui me connaissent savent que je suis bavarde !”.
Être indépendante est souvent synonyme d’une forte capacité d’adaptation. Aurore nous explique alors “Hors cadre agricole, on fait de plus en plus la promotion de l’agriculture paysanne et la critique de l’agriculture intensive. Mais en interne, les choses ne bougent pas, rien n’est fait pour limiter cette dernière et les difficultés du quotidien sont bien réelles. Par exemple, comme nous sommes une petite exploitation, nous n’avons pas le droit de faire reproduire sur place, sauf que personne ne veut nous livrer des poulettes et des poussins, sous prétexte que nous sommes trop ‘petit’. Même problématique pour trouver un vétérinaire de volaille autour de chez nous. On ne sent pas aider. On a de l’avenir mais il faut batailler ! ”.
Aurore nous partage ici le constat actuel de son quotidien, on se demande alors comment en tant que mangeurs.euses, adhérent.es de VRAC, nous pouvons faire bouger les choses : “Pour soutenir l’agriculture paysanne et les petites exploitations, il faut continuer de consommer local et de saison, même si ce n’est pas toujours évident avec le pouvoir d’achat, nous les premiers, c’est un budget en effet. Il faut, je pense, être nombreux à boycotter les gros, pour pouvoir un jour être aussi gros et inverser la tendance.” Une vision que l’on partage !
Pour mener ces challenges, Aurore peut s’appuyer sur son compagnon. Elle nous confie “Faire ça à deux est une force, ça permet de nous motiver mutuellement. Aussi, j’échange beaucoup avec des ami.es agriculteur.rices qui rencontrent des obstacles similaires”.
Elle s’entoure aussi de visiteurs ponctuels sur sa ferme, puisqu’elle reçoit parfois du public, notamment des enfants : “ On est super heureux de faire découvrir notre élevage avec les poules qui courent dans les champs, de montrer les vaches et puis terminer par le tour de tracteur qui fait toujours plaisir !”
Sans transition, le mot de la fin : “J’apprécie la proximité avec l’équipe VRAC et les clients. Merci pour la confiance et la bienveillance à mon égard, car sur une petite exploitation on ne peut être constant (variation des calibres, du nombre d’œufs…). Peu importe la production, vous êtes toujours au rendez-vous !”.